“Je n’ai aucune envie que ma colère, ma douleur et ma peur du cancer se fossilisent en un nouveau silence au point de me priver des forces qui peuvent jaillir de l’expérience une fois celle-ci admise et analysée” – A. Lorde
L’expérience du cancer est à la fois banale et extraordinaire. Banale car elle concerne aujourd’hui 1 personne sur 5 (et en ce qui concerne le cancer du sein, 1 femme sur 8). Extraordinaire car elle pulvérise le quotidien et la manière qu’on avait jusqu’alors de se penser et de se projeter dans le monde.
Suite à une résidence artistique menée tout au long du mois de septembre à la Générale, Elise Jaunet propose une première ébauche du projet photographique “Faire Corps – journal d’une métamorphose” les 9 et 10 décembre prochains à La Générale Mellinet à Nantes.
L’occasion de partager cette quête « photographique » de sens, de transformation et de reliance pour faire face aux angoisses de mort et autres menaces de déchéance physique.
En parallèle plusieurs propositions viendront compléter cette exposition :
- des temps d’information et de prévention sur le cancer du sein
- une conférence-apéro avec Julie Legrand, des têtes renversantes, pour découvrir les multiples facettes symboliques du cheveu, à travers différentes œuvres d’arts et ainsi prendre de la hauteur !
Présentation de la conférence « A un cheveu près »
À travers différentes œuvres d’arts, découvrons les multiples facettes symboliques du cheveu. Sa présence et sa longueur sont symboles de virilité, de fertilité, et de force (avec Samson) pour les hommes ou pour les femmes, symboles de séduction, de sexualité et de beauté (avec Vénus). Être sans cheveu, se retrouver crâne nu, à découvert – de manière volontaire ou contrainte – revêt alors d’autres symboliques et réalités (santé, humilité, pénitence, renoncement, sacrifice, punition, humiliation, engagement…) selon les contextes politiques, religieux, sociétaux et individuels…
Ce projet photographique est réalisée par Elise Jaunet.
“Ce que tu nies te soumet, ce que tu acceptes te transforme” Carl Gustav Jung